Bonjour a toute et a tous
Si j’ai décidé de créé une publication sur le sujet de l’itinérance, se n’est pas pour bien paraître au yeux des gens et se n’est pas non plus pour me donné bonne conscience, mais s’est pour réveiller et sensibilisé les gens a cette cruelle et triste réalité. L’hiver et le temps des fêtes approche a grand pas, alors s.v.p. hésité pas a aidé un itinérant, comme par exemple offrez lui un simple sourire et aussi quelques mots positif d'encouragement, offrez lui un café, un petit quelque chose a manger comme un sandwich ou bien quelques sous, une de ses choses et/ou plusieurs de ses choses que vous offrirez mettra un petit baume sur le cœur de l’itinérant que vous allez aidé, et soyez conscient que chaque geste est important pour les aidé. C’est gens souffre autant physiquement que moralement. Je sais de quoi je parle car j’ai vécu durant une courte période de ma vie (durant un mois environ) l’itinérance dans les rues de Montréal vers l’âge de 18 ans (j'ai maintenant 47 ans), c’était dans le temps des fêtes de Noël et j’ai trouvé ça extrêmement difficile, je me sentais tellement seul, perdu intérieurement, démuni face a de simple situation dans mon quotidien, j’étais très triste, j’étais terrorisé car je savais pas ou allé mangé et ou allé dormir, l’estime de moi j’en avais pas du tout, etc…
Signé : André Lamadeleine (administrateur de se forum)
Voici quelques photos et quelques poèmes que j’ai trouvé sur le web en effectuant des recherches sur se sujet, donc a titre informatif, je vous mentionne que je connais pas les itinérants qui se trouve sur les photos ci-dessous :
L’itinérance
Voûtée sous la lourdeur d’une vie
En bandoulière, elle portait l’ennui
Dans un sac de rebus, sur l’épaule porté
Toute sa richesse, son pécule amassé
Le trottoir défilait sous ses pieds meurtris
Ses souliers trouvés, elle ne pouvait dire où
Ses minces semelles se tordaient sous les cailloux
Elle pleurait des larmes sèches, d’un espoir sans vie
Elle hantait les rues de sa présence repoussée
Elle passait et repassait encore et toujours
Une ritournelle, déjà tracé, un parcours
Son visage sans nom faisait un pas de plus
Son allure lasse, trotteuse du temps qui passe
Pourtant devant moi, toujours et encore, elle repassait
Genou à terre, est-ce la faucheuse qui la prévenait ?
Neige nouvelle immaculée, une empreinte qui trépasse
Ses pas éteints n’accumulent plus ce temps qui passe
La nuit des sans abris
C’est une froide nuit d’un hiver sans pitié
Qui pleut sournoisement sur la ville déserte
Les cœurs, les maisons, partout, tout est fermé,
En oubliant souvent ceux que l’espoir déserte.
Mais ils sont toujours là, tapis dans le néant
Le regard pâle et vide, et dénué de rage
Les membres engourdis et transis par le vent
A l’ombre de l’éclat qui luit dans les ménages
Ils souffrent de la nuit, qu’ils maudissent en vain
Ils chassent le malheur, gémissent en silence
Au creux du désespoir qui se fait le témoin
De ce vide à combler, de cette vie d’errance.
Mais nul ne tend la main aux hommes sans logis
Qu’on laisse, là, pourrir en marge de ce monde
Jetés le soir venu. La nuit des sans abris
Refoule tout espoir, quand, là-haut, leur cri gronde.
Je sors de mon bain, encore fumant
le visage parfumé, j’enfile une veste molletonnée
il sort de la ruelle aux senteurs d’excréments
il cherche un abris pour se réchauffer
je change les chaines sur mon grand écran plat
les pieds en éventails, savourant un verre de Bordeaux
il termine son vin aigre pour lutter contre le froid
une rude nuit s’annonce, à glacer les os
deux hommes nés sur le même sol, aux destins opposés
j’ai eu la chance d’être du bon coté, d’avoir une maison
lui qui a perdu son identité, traine son fardeau dans la dignité
aujourd’hui en France, a Montréal, au USA et ailleurs dans le monde, des personnes vivent sous des cartons.
Je l’ai vu un matin, s’approcher d’un vieux banc
Un brin déguenillé et le pas titubant
Un mégot presque éteint, accroché à ses lèvres
Et les yeux transparents, comme embués de fièvre
Il élut domicile en cet endroit béni
Comme un oiseau sauvage, y construisit son nid
En guise de brindilles il choisit des cartons
Et s’enroula dedans jusqu’en haut du menton
Puis il ne bougea plus, ni la nuit ni le jour
Et sans faire aucun bruit, s’endormit pour toujours
Sans parent, sans ami, pour lui prendre la main
Et sans même un sourire ou un regard humain
Ce matin, sur le sol, il ne restait de lui
Qu’un morceau de carton détrempé par la pluie
Nous ne l’avons pas vu s’éteindre peu à peu
Alors qu’il mourrait là, juste devant nos yeux.