Didier Audinot D'ou viennent et qui sont ces mystérieuses femmes vêtues de blanc qui hantent les routes de France en faisant du stop ? Qui sont ces auto-stoppeuses qui disparaissent des véhicules après quelques kilomètres et d’inexplicables mises en garde ? Les traqueurs de fantômes les classent à part de leurs recherches.
Le nombre et la qualité des témoignages ne laissent guère de doutes sur la réalité du phénomène. Didier Audinot en a fait sa « spécialité ». Son travail d’enquêteur est remarquable.
Son ouvrage, « Les lieux de l’Au-delà » publié en 2005 aux éditions JMG, dresse un état quasi exhaustif des lieux de France, Belgique et Suisse où ces apparitions se sont produites.
Passionné d’histoire et d’archéologie, Didier Audinot s’est intéressé aux auto-stoppeurs fantômes et plus particulièrement aux dames blanches suite au fait qu’un membre de sa famille fut témoin d’une telle manifestation. Depuis il s’est constitué une base de données informatique, sans précédent, de ces apparitions.
Il a recueilli une masse impressionnante de témoignages, souvent confirmés et authentifiés par la gendarmerie ou la police, locales. Il a pu constater que les cas étaient répétitifs (75% des cas) et surtout se produisaient quasiment toujours au même endroit.
Rien qu’en France, il a pu retenir près de 300 cas troublants et méritant d’être cités.
La carte établie par Didier Audinot, recense 297 cas d’apparitions régulières de Dames Blanches. L’enquête a été conduite de façon identique dans chaque département français, mais il apparaît clairement que ces manifestations sont plus fréquentes sur la façade atlantique, en Bretagne et en Poitou . On peut avancer l’idée d’une « sensibilité régionale » au phénomène, la tradition celtique et le contact avec le monde des morts étant l’héritage culturel de ces contrées.
Laissons s’exprimer à ce sujet , Didier Audinot lui-même Didier Audinot : On se trouve face à un phénomène identique à celui des dames blanches d’autrefois, hantant des lieux où, dans le passé, elles ont trouvé une mort violente, et qui tentent toujours d’interpeller les vivants. Les matérialisations modernes sont, elles, persuadées d’être vivantes quand elles font du stop. Elles veulent en rester là où elles pensent être attendues. Elles ne prennent conscience de leur état, semble-t-il, qu’à l’approche du lieu qui leur fut fatal.
J’ai découvert que les premières auto-stoppeuses fantômes sont précisément apparues en même temps que l’automobile … et les premières victimes de la route. Le plus ancien cas que j’ai recensé date de 1907. Pour moi, ces êtres jouent, à perpétuité, le même scénario, là où leurs mannes traînent encore. Il est bien difficile de donner une explication réaliste à ces apparitions. Je pense que la « fraîcheur » des « matérialisations » est lié à la modernité du phénomène.
Ces apparitions s’altèreront certainement avec le temps. Mais fait étrange, excepté quelques cas isolés comme le moine auto-stoppeur de Vendée, seules les femmes victimes d’accidents sont impliquées. Y aurait-il une inégalité entre les deux sexes face à une mort brutale ?
Didier Audinot a mené un travail d’investigation très méticuleux et unique dans le genre. Il n’a retenu que les témoignages de bonne crédibilité. Si vous consultez l’ouvrage de Didier Oudinot, il y a fort à parier que vous découvrirez un lieu proche de chez vous, qui a été l’objet d’une apparition d’une Dame Blanche.
Jean-Pierre GirardCrédits photos: avec l’aimable autorisation de JMG éditions & LMP Marshall Cavendish éditions. Collection de l’auteur).